Parmi les systèmes de chauffage qui font parler d’eux sur le marché, il y a notamment le poêle à bois. Attention : ce dispositif a ses limites, et ne permettra pas de chauffer toute une résidence, par exemple.
Cela dit, il offre une solution écologique, économique… et même design, dans un certain sens, pour ceux qui cherchent à chauffer agréablement une zone de leur habitation.
Nous vous proposons de comparer la rentabilité du poêle à bois, justement, avec celle de la pompe à chaleur. Comme à notre habitude, il s’agira de se poser la question d’abord sur le plan économique – puis sur le plan écologique. Souvent, d’ailleurs, les deux sont intimement liés !
PAC vs Poêle à bois : lequel des deux est le plus rentable économiquement ?
Nous vous avions déjà proposé un comparatif de ces deux systèmes de chauffage à travers cet article.
La démarche était plus globale ; nous avions donc abordé des sujets aussi variés que l’entretien des machines (plus pénible dans le cadre du poêle…) ou leur installation.
Cette fois-ci, concentrons-nous sur leur rentabilité.
N’oublions pas qu’afin d’atteindre son point de rentabilité, un appareil doit avoir été suffisamment utilisé. Il faut que le prix d’achat soit compensé en termes d’économies sur la facture d’énergie. À ce moment-là, l’acquisition est « rentabilisée ».
Dans ce domaine, la pompe à chaleur demande plus de temps. Et pour cause :
- Un poêle à bois coûte entre 2500€ et 5500€, installation comprise mais hors frais d’entretien.
- Une pompe à chaleur, un modèle air-eau par exemple, suppose un investissement autrement plus large. On parle d’un prix d’achat et de pose avoisinant les 9000 à 12 500 euros si le modèle produit de l’eau chaude sanitaire. Et pour les autres, la facture initiale reste assez salée : 8000 à 10 800 euros (on vous explique tout ici).
Toutefois, les économies d’énergie réalisées en fin de compte… sont plus intéressantes pour la PAC. Là où le poêle à bois affiche une performance de 20-25% d’économies par rapport aux systèmes de chauffage plus classique (la chaudière à gaz, par exemple), la PAC grimpe plus facilement vers les 40-45%.
Afin d’opérer sereinement un choix, il faut alors vous demander quelle surface vous souhaitez couvrir. S’il est question de chauffer un site industriel massif par exemple… le poêle à bois fera presque office de décoration.
En revanche, pour un petit foyer, pour des besoins (et un budget…) plus modestes, c’est la pompe à chaleur qui paraît constituer un investissement lourd.
Qu’en est-il maintenant d’un point de vue écologique ?
Bon à savoir
- Toutes les indications données au gré de ce billet sont indicatives… et approximatives. Cela ne veut pas dire que nous négligeons notre travail, bien sûr. Mais, typiquement, la PAC géothermique et la nécessité de forage qui accompagne son installation rend le prix initial encore plus élevé. Il faut donc bien se renseigner sur les différentes options.
- Ne négligez pas non plus la nécessité d’acheter du combustible pour votre poêle à bois (c’est un combustible considéré comme renouvelable, le bois bûche notamment).
Poêle à bois, pompe à chaleur… lequel est le plus rentable écologiquement ?
La pompe à chaleur, quel que soit son type, est un système de chauffage écologique. Il en va de même pour le poêle à bois.
Mais l’un des deux est-il encore plus « vert » que l’autre ? Autrement dit, l’un des deux affiche-t-il une meilleure performance énergétique (le rapport entre la production et la consommation d’énergie) ?
En réalité, pour donner un aperçu complet de la problématique, il faut (à nouveau) préciser que les deux dispositifs ne sauraient satisfaire les mêmes besoins.
Dans leurs catégories respectives, on peut parler :
- D’un rendement écologique de 80 à 90% pour le poêle à bois. Bien qu’il suppose une émission minime de gaz carbonique, on est loin des dégâts causés par l’antique chaudière fioul, par exemple.
- D’un rendement écologique supérieure à 100%, pouvant même atteindre les 200-400% pour la PAC selon les modèles.
On pourrait alors s’imaginer que la pompe à chaleur bat le poêle « à plate couture ».
Sauf que notre comparaison a ses limites Nous n’avons même pas pris pour repère une surface en particulier – puisque celle-ci est parfois beaucoup plus grande dans le cas d’une PAC.
Bon à savoir
- Il arrive que le poêle à bois soit encore dévalorisé par certains analystes, qui parlent d’une rentabilité inférieure à celle déterminée dans le présent billet (quelque chose comme 30-40%). Toutefois, il faut savoir que la technologie a évolué – que désormais le bois bûche permet d’obtenir de bien meilleur résultats.
- On évitera de confondre le poêle bois et la chaudière biomasse. Celle-ci se rapproche bien plus des systèmes de chauffage imposants comme la PAC en termes de diffusion et de distribution.
La rentabilité d’une PAC vs celle d’un poêle à bois : un retour aux proportions s’impose
Vous l’aurez compris : nous sommes là face à deux systèmes de chauffage bien différents.
Quand on commence à confronter leurs caractéristiques et leur potentiel, on se heurte à plusieurs divergences fonctionnelles.
Nous nous contenterons donc d’un constat global : la PAC et le poêle à bois affichent tous les deux une très bonne rentabilité économique et écologique. Toutefois, il y a des situations où il vaut mieux installer l’un que l’autre.
Dans tous les cas, n’oubliez pas que vous pouvez bénéficier d’aides financières, et qu’il est important de confier les travaux à un spécialiste. Plus précisément une entreprise RGE (réputée garante de l’environnement) !