Lorsqu’on décrit les performances d’une PAC, on utilise parfois l’acronyme COP. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Dans les lignes à venir, découvrez ce qui se cache sous ce terme. Il est particulièrement important et intéressant de le connaître pour prendre certaines décisions liées à l’écologie et/ou à l’optimisation de votre pompe à chaleur.
Le COP : une définition
Les lettres COP renvoient en réalité au coefficient de performance d’une pompe à chaleur.
Il arrive qu’un autre sigle soit mobilisé, à savoir l’équivalent anglophone « SCOP » pour « Seasonal Coefficient of Performance ».
Dans tous les cas, il s’agit de jauger de confronter la quantité d’énergie électrique consommée par le dispositif pour réchauffer les lieux, comparativement à l’énergie produite.
Mais quel est l’intérêt de constater ce rapport mathématique ? Que cela peut-il apporter ?
Le coefficient de performance : à quoi cela peut-il servir ?
Le résultat du calcul, qui s’exprime en kilowatts-heure, offre en réalité de précieuses informations au moment d’évaluer la rentabilité de la PAC…
- Sur le plan économique, d’abord. Pour de nombreuses raisons (consommation globale au sein du bâtiment, variation des températures, dysfonctionnements éventuels), la PAC pèse parfois davantage sur la facture qu’il ne le faudrait.En ayant un aperçu fiable du rendement, grâce au calcul du COP justement, il est plus facile de garder le contrôle sur ces fluctuations indésirables.
- Sur le plan écologique, aussi. À l’ère d’une grande transition dans ce domaine, certaines entreprises ont des comptes à rendre quant à la consommation énergétique. Il est d’autant plus important de surveiller votre PAC à ce niveau puisqu’elle a justement pour vocation de remplacer d’anciens dispositifs trop énergivores.
Mais comment peut-on obtenir ce coefficient ?
Le COP : que faut-il faire pour le connaître ?
À moins que vous ne soyez vous-même expert(e) dans le domaine, il convient de demander une expertise auprès d’une entreprise agrégée pour connaître le COP de votre pompe à chaleur.
Un calcul particulièrement complexe est en effet nécessaire. Il y a de nombreux facteurs en jeu. De même, on distingue plusieurs variantes du COP.
Quelles sont les différentes variantes du coefficient de performance pour une PAC ?
S’il fallait utiliser une métaphore scolaire, on pourrait dire que coefficient de performance d’un appareil de chauffage correspond à une « note » : plus celle-ci est élevée, plus la pompe à chaleur peut être considérée comme rentable.
Et cette note peut être donnée selon des modalités variées. Il est question de la période concernée, notamment, ou des éléments pris en compte :
- Le COP saisonnier. Comme son nom ne l’indique pas vraiment, il revient à mesurer la performance de la PAC pour une durée de douze mois. C’est pourquoi certains préfèrent parler de « COP annuel ».Là où cette variante se démarque, c’est parce qu’elle débouche sur l’établissement de la fameuse « note énergétique », un mesure-étalon primordiale pour catégoriser les dispositifs de chauffage et leur rapport à l’environnement.
- Le COP global se veut exhaustif. Son verdict est construit autour de toutes les formes que peut prendre la consommation énergétique au sein d’une pompe à chaleur. Aucun composant n’échappe à l’étude. Ainsi, les pièces servant à la ventilation, par exemple, sont prises en compte, et pour une raison simple : elles s’avèrent énergivore à leur échelle.
- Le COP seuil est un indice particulier. Il ne concerne que les pompes à chaleur fonctionnant selon un système hybride, à savoir la conjugaison d’un chauffe-eau et d’une PAC. C’est un garde-fou, défini par le propriétaire. De manière automatisée, le système de chauffage va passer d’un dispositif à l’autre si le maximum défini est atteint.C’est un moyen vraiment utile de contrôler les modalités de consommation.
- Le COP constructeur mène à tenir compte de la température extérieure. L’estimation est faite en amont, dans le cadre des analyses menées par une entreprise mandatée. Pour les pompes à chaleur air-air et air-eau, les spécialistes établiront le référent selon une température environnante de 7°C.En ce qui concerne les pompes à chaleur, c’est la température d’une nappe phréatique qui est prise en compte, selon un référent établi à 10°C.
Dans tous les cas, l’important est d’obtenir le meilleur résultat, pour les raisons que nous avons évoquées plus tôt.
Voici donc quelques conseils pour éviter autant que possible un mauvais rendement.
Comment fait-on pour que la PAC ait un bon coefficient de rendement ?
Soyons clairs : il est impossible de contrôler le COP à la virgule près. Certains paramètres dépendent du hasard, des circonstances, d’une utilisation sur laquelle il est difficile d’avoir un levier.
Mais cela n’empêche pas de considérer toutes les possibilités pour viser le meilleur ratio :
- Selon le modèle de PAC, le COP est susceptible de varier. C’est pourquoi il est généralement préférable d’opter pour un modèle un peu plus cher, mais plus fiable en termes de performances.
- Selon les températures enregistrées dans les environs, la pompe à chaleur devra puiser une quantité plus ou moins grande d’énergie
- Certains réglages, définis au moment de l’installation ou de la révision, exercent une influence sur le coefficient de performance. Cela concerne aussi les pièces « secondaires », comme les ventilateurs.
Le COP d’une pompe à chaleur : que faut-il retenir à ce sujet ?
Le COP d’une pompe à chaleur est une variable à ne pas négliger. N’hésitez pas à demander son calcul dès que possible, afin d’optimiser et de rentabiliser l’utilisation du dispositif de chauffage.
Plusieurs facteurs, comme la localisation de la PAC ou ses « exigences » basiques en termes d’énergie électrique peuvent influencer le fameux coefficient. En identifiant ces facteurs, vous parviendrez à réaliser, assez rapidement, des économies intéressantes.
À l’heure où les exigences en matière de développement durable sont de plus en plus élevées et où les factures d’électricité impactent sensiblement le budget, il est important de rationnaliser l’utilisation des PAC. On sous-estime d’ailleurs trop souvent à quel point quelques petits ajustements sont en mesure de faire la différence sur le moyen et long terme.